Offre de thèse Impact des pratiques agroécologiques sur la santé du sol et des plantes cultivées dans la zone du lac de Guiers, Sénégal

Date de début de la thèse : premier trimestre 2024
• Durée du contrat : 36 mois
• Lieu de travail : zone du lac de Guiers (Sénégal), avec déplacements réguliers à Dakar
• Type de contrat : Doctoral, temps plein
• Financement et rémunéra-on : projet DeSIRA Santés & Territoires - Indemnités mensuelles (300 000 FCFA /mois) et budget de foncPonnement sur le terrain.

Candidature à adresser avant le 2 février à marie-liesse.vermeire@cirad.fr
Voir toutes les modalités dans le document ci-contre

Contexte

Ce projet de thèse s’inscrit dans le cadre du projet Santés & Territoires co-financé par l’AFD et l’Union Européenne sur la période 2021-2026. Le projet Santés & Territoires vise à concevoir, tester et évaluer une démarche participaPve et inclusive innovante pour accompagner la transition agroécologique. L’ambition est d’améliorer conjointement la santé des humains, des systèmes de production agricole et de l’environnement, puis d’impacter positivement et durablement les moyens d’existence des populaPons sur des territoires donnés. Ce faisant, le projet révolutionne les approches intégrées de la santé en intégrant les enjeux de la transi-on agroécologique et one health au Sénégal, au Bénin, au Laos et au Cambodge. Au Sénégal, les activités du projet se concentrent autour du lac de Guiers, une zone à forts enjeux où coexistent des acPvités diverses (notamment prélèvements d’eau pour alimenter 60% des besoins de la ville de Dakar, pastoralismes, agriculture familiale, agroindustries, pêche, etc.) qui entrent parfois en tension. Le développement des cultures irriguées autour du lac, reposant pour l’essentiel sur des pratiques conventionnelles intensives, est au coeur de ces enjeux (occupation des terres, accès à l’eau, risques de pollutions du milieu et des populations, captation de ressources…). La thèse viendra appuyer les activités menées par l’équipe « agroécolieutique » du projet Santé & Territoire Sénégal, se centrant sur les systèmes de producPon végétaux, la santé environnementale et végétale. Les activités expérimentales s’intègreront et contribueront au fonctionnement du Living Lab de Mbane.

Voir le site www.santes-territoires.org

Objectifs de la thèse et approche proposée

L'agroécologie est l'une des approches les plus prometeuses pour concevoir et mettre en oeuvre des systèmes alimentaires durables. Ce nouveau paradigme met l'accent sur la restauration des fonctions écologiques du sol et sur l'importance de sa biodiversité. Dans une logique agroécologique, la protection des cultures cherche à optimiser les interactions au sein des agroécosystèmes, afin de limiter les risques d'infection ou la forte prévalence des bioagresseurs. Ce passage d'une agriculture reposant principalement sur des intrants externes à une utilisation des processus internes des écosystèmes pour une gestion durable des sols nécessite des approches intégrées et interdisciplinaires. La compréhension et la gestion de la biodiversité des sols représentent un défi majeur pour l'agroécologie, en particulier en ce qui concerne son potentiel de lutte contre les agents pathogènes. Cependant, les études évaluant cette question importante sont encore très rares, et ce d’autant plus en Afrique. D’autre part, la transition agroécologique est un processus évolutif dans lequel l’humain occupe une place centrale. Un des grands freins à cette transition est la résistance au changement, et le fait que l’agroécologie est encore perçue comme moins productive que l’agriculture conventionnelle. Pour lever ces freins, il est donc nécessaire d’établir et disséminer une preuve de concept que les pratiques agroécologiques permettent d’atteindre des rendements équivalents voir supérieures à l’agriculture conventionnelle, notamment via une réduction de l’incidence des maladies des cultures. Cette thèse s’inscrit dans un contexte d’accompagnement par la recherche, où les connaissances et les expérimentations seront produites et mobilisées conjointement par l’ensemble de acteurs des territoires, au sein de« living labs ». Pour répondre à ces deux enjeux, le/la doctorante utilisera une approche par gradient d’agroécologisation, avec d’un côté des exploitations en agriculture conventionnelle, de l’autre une ferme agroécologique « idéale », et entre ces deux extrêmes des exploitations en transition, appliquant un nombre croissant de pratiques agroécologiques (...)

(Voir toutes les modalités dans le document ci-contre.)

Published: 25/01/2024