Les oecophylles travaillent gratuitement, en permanence (nuit et jour), pour le planteur en protégeant ses manguiers, agrumes, anacardiers contre leurs nombreux ravageurs.

Ces fourmis rouges ou oecophylles ou tisserandes agissent en tant qu’agents de contrôle naturel (lutte biologique conservative) grâce à
(i) leur effet répulsif laissés sur les fruits vis-à-vis des mouches des fruits et d’autres ravageurs,
(ii) leur activité prédatrice de larves de mouches des fruits, d’autres ravageurs du manguier comme le charançon du noyau et comme vis-à-vis d’autres ravageurs (punaises sur les pommes d’anacarde),
(iii) de leur agressivité notoire vis-à-vis des espèces terricoles de fourmis qui entretiennent d’autres ravageurs des fruitiers.

Donc préserver les nids aériens d’œcophylles et distribuer ces auxiliaires infatigables et performants dans tous les vergers est devenu un impératif au Bénin comme ailleurs afin de promouvoir une gestion agro-écologique des vergers rapidement. Ceci est encore un argument pour préconiser la non utilisation d’insecticides de synthèse au niveau des fruitiers car le bilan économico-écologique est toujours négatif.

En conclusion, nous préconisons fortement la préservation autant que la dissémination des œcophylles dans tous les vergers de manguiers, d’agrumes et d’anacardiers Ouest-Africains... La protection autant que l’optimisation de la gestion des œcophylles dans les vergers de manguiers, d’agrumes et d’anacardiers des vergers Ouest-Africains est donc une composante fondamentale de l’amélioration de la qualité des fruits Ouest-Africains (thèse de Florence Anato) et d’une augmentation de la production (thèse de Rosine Wargui) également. Savoir stimuler le développement des colonies d’œcophylles (thèse d’Issa Ouagoussounon) est, par voie de conséquence, devenu un atout maître dans la neutralisation des ravageurs du manguier, de l’anacardier et aussi des agrumes en Afrique de l’Ouest...