La transition agroécologique du maraîchage est une demande sociétale forte et commune à toute l’Afrique subsaharienne. Face aux impacts négatifs de l’intensification mal maîtrisée, la sécurité sanitaire et nutritionnelle est aujourd’hui une préoccupation croissante de tous les acteurs de la filière, des producteurs aux consommateurs, et même des instances internationales comme la FAO.

A travers une démarche participative, le projet TAMA veut offrir une opportunité de fédérer des compétences présentes dans diverses unités du Cirad mais également chez de nombreux partenaires du Nord et du Sud (de la recherche, du développement et de la société civile) autour de la co-conception de nouveaux systèmes de production agroécologiques durables.

 Le projet TAMA cherche à répondre a deux défis principaux : (i) améliorer la sécurité sanitaire, nutritionnelle et économique des populations subsahariennes agricoles et des consommateurs ; (ii) protéger l’environnement dans un contexte de changements globaux qui impactent fortement la filière maraîchère.

L’augmentation de la population et l’urbanisation qui en découle induisent d’une part, une réduction des surfaces dédiées traditionnellement aux systèmes de culture en périphérie des villes et d’autre part, un besoin d’accroitre la production maraîchère par l’intensification de ces systèmes. Cela se traduit par un recours croissant et rarement maîtrisé à des intrants chimiques dont les impacts négatifs sur la santé humaine et l’environnement inquiètent de plus en plus les producteurs et les consommateurs.
Les enjeux du projet sont donc de (i) co-concevoir avec les acteurs des filières maraîchères de nouveaux systèmes de production agroécologiques, (ii) assurer une meilleure durabilité des exploitations maraîchères sur le plan environnemental, social et économique, et (iii) répondre aux fortes attentes sociétales en matière de qualité et de sécurité sanitaire des aliments.
Les attentes sociétales se trouvent aux deux extrémités de la chaîne des acteurs.  D’un coté, les producteurs qui veulent assurer leur subsistence et ne pas prendre de risques en manipulant des produits chimiques dangereux. De l’autre côté les consommateurs qui veulent préserver leur santé en s’assurant de manger des produits sains et sûrs (valeur nutritive, absence de résidus toxiques). Il y aussi les citoyens qui souhaitent transmettre à leurs descendants un environnement sain.